ALAIN SCHWARZSTEIN
Je tourne des téléfilms depuis 25 ans et photographie depuis 40 ans.
J’ai toujours été fasciné par les visages et les corps. Et rien d’autre. Enfant ou vieillard, femme ou homme, en tags ou en chair et en os, je répète la même image, dans de multiples incarnations, sans jamais en faire le tour. Heureux en studio, perdu en extérieur, je crois capter dans le regard offert -ou masqué- une émotion dont j’ignore la nature et ne comprend pas la raison. Parfois la photo est bonne, je sais que « ça passe ».
Série “Ghost in street art”
Une bâtisse ruinée se trouvait en campagne, une ancienne boîte de nuit. C’était un machin gigantesque, mêlant néo gothique et egypte antique, dans un pastiche hasardeux. La bâtisse se couvrait de tags, lesquels au fil des semaines disparaissaient sous d’autres tags. Je déambulais souvent dans ce bâtiment en photographiant ces peintures éphémères. C’était désert, impressionnant, le carton pâte et les murs de guingois m’évoquant le silence des fins de tournage, quand l’équipe est partie, et que les décors se délitent avant même qu’on les démontent. J’ai inscrit dans ces ombres d’autres ombres, illustres.
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